Réveil ? 7 septembre, 2009
Posté par étranger dans : Non classé , ajouter un commentaireJ’ai envie d’écrire ce soir ; ça fait un moment que je ne l’ai pas fait ; je dois beaucoup manquer à mes nombreux lecteurs. Ne soyez pas si timides, vous pouvez bien laissez un commentaire çà et là de temps en temps (clin d’oeil).
Quoi de neuf chez moi : rien de très spécial, j’erre encore dans « le brouillard ». Je ne sais pas trop qui je suis, où je vais, rien ne m’intéresse trop… C’est bizarre ça. Je m’explique : quand on veut parler de soi et expliquer à quelqu’un comment on est, ce qu’on ressent, on n’arrive même plus à se définir. Par exemple, je discute avec quelqu’un d’une situation problématique, j’essaie de lui expliquer comment je réagirais de mon côté, mais je n’y arrive pas. Je ne me (re)connais plus, si j’estime mon comportement hypothétique à base de qui j’étais, j’ai l’impression que ce serait faut…
Je viens de faire un tour en ville en voiture. J’ai visité des endroits de mon passé plus ou moins récent : la fac d’économie et le lycée. Ça me fait du bien, car je m’y reconnais, mais en même temps je suis parfaitement conscient que ça appartient à une époque révolue. J’aime bien la peau neuve du lycée et de son entourage d’ailleurs, ça a pas mal changé.
En tout cas, en revisitant ces écoles ça me redonne l’envie d’enfin rédiger mon mémoire de maîtrise et conclure ainsi le calvaire qu’est mon éducation. Ça me ferait du bien de changer un peu les idées, j’ai trop besoin de changement, de quelque chose de nouveau, d’excitation. J’aimerais avoir l’envie de vivre, l’impression que ma vie a un sens et qu’elle vaut tous mes efforts.
Quoi qu’il en soit, je sens que ça va commencer à bouger bientôt et je m’en réjouis déjà. Demain je vais à la fac, à la bibliothèque, l’histoire de me remettre dans un état d’esprit studieux, ça fait trop longtemps que je me suis délaissé.
Divagations nocturnes, 2. partie 27 juillet, 2009
Posté par étranger dans : Non classé , ajouter un commentaireJ’ai passé beaucoup de temps à « méditer » ce que je faisais ici, sur la Terre, quelle était ma vocation. Les deux dernières années ont été particulièrement « difficiles ». Pendant tout ce temps, je me sentais perdu, vide de sens, de trop. C’est encore le fait aujourd’hui, mais dans une moindre mesure.
Je me rends compte que je suis comme ça. Je suis quelqu’un qui observe et se pose des questions. Pour être plus précis, surtout une question : pourquoi ? Pourquoi je suis ici ? Pourquoi il / elle a fait cela ? Pourquoi je suis censé faire cela ? Pourquoi cela devrait-t-il m’intéresser ?
Après pourquoi, il y a comment. Comment je suis censé agir / réagir dans cette situation ? Comment je fait pour m’en sortir ? Comme je fais pour ne pas devoir faire cela ? Comment je fais pour ne pas la / le blesser ?
Il m’est clair maintenant que je me pose ces question bien plus souvent que la plupart des gens et dans des situations que ces mêmes gens considèreraient comme insignifiantes ou même encore ne les identifieraient même pas en tant que telles : quelle situation, est-ce qu’il y a une situation ?
Pourtant je suis bien en chair et en os comme tout le monde, il faudra donc faire un compromis entre ce monde dans lequel je suis né et ma position d’observateur.
J’ai déjà parlé de mon intérêt pour la France et la langue française. Je pense que c’est un élément important qui m’aide à m’impliquer un peu plus dans cette vie terrestre qui en général n’a pas de grand intérêt pour moi (il est urgent que j’améliore mon français, décidément je ne sais pas faire une phrase et ne pas répéter au moins un mot !). Mais il y a plus. En quelque sorte je suis bien ancré dans ce monde avec mes préférences, mes habitudes, mes penchants, d’autre côté ceux-là ne suffisent pas pour avoir l’impression d’être vraiment vivant. Quand je dis vraiment vivant, je me rapporte à ce que je vois en d’autres gens qui entreprennent des activités tout le temps par telle ou telle motivation.
J’ai une amie qui vient de faire un saut au parachute : très bien. Elle s’est beaucoup amusé, pour elle cela a été une expérience unique et inoubliable. Bien. J’aime bien quand elle en parle, j’enregistre bien son enthousiasme qu’elle transmet dans ses récits. Mais après je me demande, pourquoi elle a fait ça ? Pourquoi elle fait tous ces choses « bizarres » ? Qu’elle-ce qu’elle la pousse vers tout ça ? Je comprends que c’est le vrai but de nos vies, les expériences qu’on peut faire qui si on s’incarne sur la Terre. Le joie de vivre.
Tout ça pour constater que je ne suis pas du tout comme cette amie. Mais comme je suis bien réel, tout comme elle et (je n’ose pas imaginer que quelqu’un lit ça) toi, j’ai le droit d’être comme je suis.
Et j’ai dit cela parce que j’ai souvent l’impréssion que je devrais être comme quelqu’un d’autre, juste pour plaire au monde. Cette amie a un tel caractère qu’elle pourrait être populaire auprès des masses, moi non. Parfois je ne me sens pas bien à cause de cela, comme si je n’avais pas le droit d’être « différent ».
En passant, j’aime bien les gens qui ont l’air singulier et qui s’assument complètement (ou du moins, qui en donne l’air), par exemple Christophe Willem. Je me sens bien en voyant ces gens-là, car pour moi c’est un permis d’être moi-même. Je peux être comme je veux, même si cela paraît bizarre aux autres.
Ah, j’ai beaucoup dit dans cet article, mais je sens que je n’ai pas dit l’essentiel. Cela m’arrive souvent. J’ai comme une sensation d’un savoir, d’une connaissance en tête et quand je lui donne la forme, j’échoue. Je n’arrive pas à l’exprimer et cela va de même pour tout ce que j’ai jamais fait. J’ai quelque chose de vague en moi que je ne réussi jamais de matérialiser. La matérialisation s’avère toujours un échec, du moins dans mes yeux. Cet article-ci ne fait aucune exception. J’ai besoin de dire tout ce que je viens d’écrire, mais maintenant que cet écrit, bof, bof, c’est un peu n’importe quoi.
J’espère que demain je pourrai faire mieux, même si seulement dans mon cahier de notes…
Divagations nocturnes 3 juillet, 2009
Posté par étranger dans : Non classé , ajouter un commentaireCe soir, je ne comprends pas la vie. Pardon, ma vie. Elle n’a aucun sens. Il me manque quelque chose de solide pour pouvoir m’y accrocher et qui me donnerait de la stabilité, car en ce moment, je flotte dans le brouillard. Je ne sais pas où je suis et encore moins où je vais. Je me sens seul. Vraiment seul.
Je veux écrire, exprimer ce que je suis en train d’éprouver, mais je peine pour trouver les mots. Étant capable de m’auto-analyser ou d’analyser les autres et impuissant quand il s’agit de faire preuve de la créativité, de l’originalité, je me sens un peu comme une machine. Certes, j’ai des sentiments, mais mon individualité, en quoi consiste-t-elle ? Je ne détecte en moi aucune motivation venant de coeur de poursuivre un chemin quelconque. Qu’est-ce qui devrait me guider dans la vie alors ?
En méditant sur mes sentiments et le sens de la vie, je finis toujours par me poser plus de questions que je ne trouve de réponses…
Un écrit montrerait bien l’état des lieux de l’esprit qui l’a produit. En voyant le mal que je me donne pour rédiger ceci ou encore rédiger tout court, qu’est-ce que cela dit de moi ? Comment puis-je faire pour changer cela ?
Encore des questions et le brouillard s’épaissit.
Peut-être que demain il fera beau. Je l’espère, il semble que mon GPS ne marche plus.
Demain, c’est le jour J 8 juin, 2009
Posté par étranger dans : Non classé , ajouter un commentaireJe ne parle pas de la fameuse opération militaire qui se passait le 6 juin 1944 en Normandie.
Dans ma vie plutôt ennuyeuse, demain, quelque chose se passe. À 17 h pile, j’ai rendez-vous à Doba, école supérieure de commerce privée, pour passer un examen de français qui, si tout se passe bien, me donnera la possibilité d’enseigner le français dans cette institution. On nous a prévenus, moi et les autres candidates (eh oui, elles sont toutes femmes), que l’examen se composera de deux parties : dans la première partie on évaluera la connaissance de la grammaire de la langue que chacun des candidats voudrait enseigner et dans la deuxième partie il faudra rédiger un petit essai (200-300 mots) sur un sujet particulier (on pourra choisir entre trois sujets). Cela me ferait un très grand plaisir si je suis accepté en tant qu’enseignant potentiel – cela me relèverait le moral et me donnerait de l’estime pour moi-même, pour des heures de travail que j’ai investies dans l’apprentissage de la langue.
J’ai été très sage pendant les trois derniers jours en révisant les articles, l’imparfait, le subjonctif et quelques autres points de grammaire qui me posent encore des problèmes. Petit à petit, je réussis à avoir une vue d’ensemble sur la grammaire française et je peux enfin me concentrer sur la production écrite qui, jusqu’à maintenant, est restée un peu négligée (une raison de plus d’avoir ce blog). J’ai hâte d’utiliser toutes les conjonctions que je viens de revoir, pour former de longues phrases élégantes pleines de bon sens et de savoir. J’ai investi énormément de temps pour maîtriser assez bien la forme, la structure, maintenant il faudra travailler sur le contenu.
Si j’interromps un peu ce discours monotone, je voudrais me vanter un petit peu : je viens de lire Le père Goriot – c’est mon premier classique que j’ai lu en français. Je dois dire que j’ai bien aimé. Au lycée, j’avais horeur de la littérature, car je n’y comprenais pas grand-chose. Aujourd’hui, je suis assez intellectuellement mûr pour que je puisse saisir les liens qui se tissent dans une histoire dès son début. J’espère pouvoir accroître ma compréhension dans ce domaine bientôt et faire en sorte que ça se reflète dans ma façon de m’exprimer tant à l’oral qu’à l’écrit.
Problème de traduction 9 mai, 2009
Posté par étranger dans : Non classé , ajouter un commentaireJe viens de noter que l’article précedent parle déjà du français par rapport à ma langue maternelle, mais bon, celui-ci sera un tout petit différent.
Hier, je faisais une traduction pour un ami (du français vers le slovène). Il s’agissait d’un simple texte en français : un post sur un forum, comme quoi le language était simple. Pour la première fois une traduction m’est parue aussi facile. Quand je traduisais, j’avais en tête la manière dont moi et cet ami, nous nous parlons et les mots et les phrases aparaissaient spontanément. D’habitude je n’arrive pas à former de bonnes phrases en slovène, je ne trouve pas de bons équivalents aux mots et expressions français, mais hier ça a marche impec ! J’en ai conclu que, finalement, mon français n’est pas aussi mauvais que parfois je le pense et que si parfois je n’arrive pas à exprimer en slovène ce je peux lire ou entendre en français, ça ne veut pas encore dire que je ne comprends pas. C’est que je n’assure pas en slovène… Une constatation amère.
J’apprends le français, j’approfondie la connaissance de ma langue maternelle 19 avril, 2009
Posté par étranger dans : Non classé , ajouter un commentaireBien sûr je ne parle pas de l’apprentissage des phrases banales comme « Comment allez-vous ? » ou « Combien coûte un kilo d’oranges ? » Je pense plutôt au langage soutenu et aux mots qu’une personne normale n’emploie pas tous les jours, mais qui sont censés être compris par une personne cultivée.
Vous voulez vous cultiver ? Ben, choisissez une langue étrangère et l’apprenez bien. C’est une possibilité.
Se faire intéressant tout en restant fidèle à soi-même 17 avril, 2009
Posté par étranger dans : Non classé , ajouter un commentaireVoilà, j’ai tout dit dans le titre de l’article. Je suis quelqu’un de bien, de nature curieuse, je tiens à ce que les gens se sentent bien en ma présence. Avec ma façon d’être j’interpelle les gens de m’aprocher, de m’aborder, bref, j’apparais intéressant. Mais j’ai constaté aussi, qu’après avoir fait ma connaissance, on se désintéresse vite de moi. Même si je suis un bon écouteur (les personnes « désespérées » le détectent très vite), je ne suis pas spontané, audacieux, « cool ». Un peu excentrique, mais c’est tout, et cette dernière « qualité » fait plutôt fuire les gens que les scotcher à moi…
Je pense que c’est la spontanéité (son manque) et une aversion pour l’imprévu qui sont à l’origine de mon problème. Mais c’est dans ma nature, que faire ?
Si par hasard quelqu’un lit cet article (ce qui frise la SF), je lui serait très reconnaissant d’un petit commentaire constructif.
Étranger 16 avril, 2009
Posté par étranger dans : Non classé , ajouter un commentaireJe suis vraiment un étranger, à savoir au sens figuré. Un étranger parmi les gens. Parfois je m’en moque, parfois ça me dérange et déstabilise. Pourtant je suis quelqu’un de bien, je n’en doute pas. C’est juste que je ne partage pas les mêmes intérêts que la plupart des gens ici, ni nulle part ailleurs, je crois. Je ne fais pas de choses que tout le monde attend de moi, que je suis censé faire (d’après la société dont je fais partie) – je veux faire autrement et des fois je ne sais pas quelle est mon alternative…
Avant j’éprouvais un fort désir d’aller à l’étranger pour enfin être chez moi. J’y suis allé, je m’y suis fait, mais j’étais toujours étranger parmi les gens. C’est bizarre et en même temps intéressant. Je pensais qu’apprendre le français (une langue étrangère) et aller vivre dans un pays francophone pourrait m’aider… La seule chose que je puisse faire pour me sentir chez moi, c’est de me consacrer à l’étude de ce qui m’est encore inconnu.
Alors, jouons 13 avril, 2009
Posté par étranger dans : Non classé , ajouter un commentaireDans la revue Le français dans le monde je viens de lire une interview avec Vassilis Alexakis, écrivain grec qui écrit tant en grec qu’en français. Il dit quelque chose de très intéressant, il compare l’apprentissage d’une langue étrangère avec un jeu de ballon. On apprend les mots d’une langue, sa grammaire pour jouer avec. Si on nous donne un ballon, on veut jouer avec et non le mesurer, le peser…
J’apprends le français depuis 1999 et c’est exactement ce que j’ai fait faisais : j’ai examiné examinais la langue, je l’ai observée observais, mais je n’ai osais pas osé écrire, communiquer, par de peur que je fasse trop de fautes.
Comme l’interview m’a inspiré, j’ai décidé d’écrire cet article sur mon blog pour marquer la rupture dans mon attitude vers le français. Celui-ci ne sera plus un objet d’analyse, mais un moyen d’expression, de jeux.